



Depuis 2011 nous avons pu mettre une date (1930) et identifier l’auteur grâce à un appel téléphonique d’un M. NOUVEL de FLERS[1]. Il s’agit de Marcel PIERRE, peintre et sculpteur originaire de l’Orne.
M. NOUVEL préparait une étude sur ce peintre, qui d’après lui, ne signait jamais ses tableaux. Il résidait l’été à l’Ile-Grande…. À deux pas de la Chapelle. Il est aussi l’auteur du petit monument à Penvern (sculpture ou moulage ?). On y lit « Des périls de la mer, Seigneur préservez-nous ». Autre geste de piété, comme le tableau.
Ce monument aurait été béni en juillet 1932 par le Chanoine ORHANT professeur de Philosophie à l’École Saint Vincent de Rennes.
[1] Il a depuis rédigé « Marcel PIERRE (1897-1969) De MÉCONNU à RECONNU » adressé à Jean.
« Jésus, voyant sa mère, et auprès d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : Femme, voilà ton fils. Puis il dit au disciple : voilà ta mère. Et, dès ce moment, le disciple la prit chez lui ».
Image tirée de l’évangile de Jean Ch19-V26-27
Groupe de Marie et Joseph, recueillis auprès de l’Enfant, aux pieds de la croix diaphane, Jésus crucifié : tableau bleu, paradoxal, tant dans ses formes que dans ses couleurs. Il ne laisse pas indifférent.
Voir détails ici.
« FAICT PAR YVON ALLAIN DIT GOASMAT LORS FABRIQUE 1666 »
Au XVIe une nouvelle conception et composition du retable vont émerger :
« désormais ce meuble va servir à diffuser la « contre-réforme » définie par le Concile de Trente (1545-1563). Il s’agit de rétablir la discipline dans le clergé, de lutter contre les abus dans l’église et de combattre les hérésies prêchées par LUTHER depuis 1515 et qui s’attaquent principalement à la messe, à la Présence réelle, à la Sainte Vierge »[1]
Au XIVe ou XVe développement du culte des saints et de Marie, « la sainte Vierge », intercesseurs auprès de Dieu, plus accessibles aux hommes que le Christ, lui-même, plus divin qu’humain, aux yeux des fidèles[2].
Le culte de la Vierge très tardif en France n’a vraisemblablement été introduit en Bretagne que par les religieux bernardins de Bégard, et ses progrès auraient été fort lents.[3]
L’iconographie tourne autour de Marie, Itron Varia, Notre Dame, à laquelle la chapelle est dédiée :
Il représente la Nativité de Jésus, l’adoration des bergers. Ce tableau est l’illustration de l’adoration des bergers, telle que racontée par l’évangéliste Luc Chapitre 2 versets 6 à 20. On y retrouve Marie et Joseph à droite, Jésus « emmailloté et couché dans une mangeoire » les bergers à gauche, l’ange du Seigneur.
Marie choisie médiatrice et associée à la Rédemption de son fils, dont elle a porté la chair et le sang.
Le disciple que Jésus aimait.
[1] Michel de MAUNY Compendium ou historique abrégé du retable, dans Société d’Émulation des côtes d’Armor, histoire et archéologie Tome CXXXI mémoire de l’année 2002 –éd. Yann PRUD’HOMME -SAINT BRIEUC
[2] Léon DUBREUIL « Les chapelles de TREBEURDEN » Société d’émulation des Côtes du Nord TLXXX-1950-51 p.109
[3] Ibid., p.122, citant Émile Male : L’art religieux au XIIIe en France.
La fontaine est côté est, dans son petit enclos, avec pignon pyramidal surmonté d’une croix, un bassin carré et deux patits bassins d’écoulement.
Datée « F.F.P. ( Fait Faire Part) Allain Hamon 1801 »
Lien entre terre et ciel, (comme les menhirs ?) sur une base solide carrée, il se termine par une forme ronde.
Ce petit calvaire à géométrie simple a une très belle symbolique. :
À l’Orient, à l’Est, surprise : on y discerne Marie et l’Enfant, la Vie, qui, chaque matin, recommence, au soleil levant ; une invitation à s’avancer dans l’Espérance.
À l’Ouest, au soleil mourant, Jésus, crucifié.
Le Christ ressuscité, sortant du tombeau, n’est pas ici représenté, comme dans la statuaire des grands calvaires. Celui de Plougonven en Trégor par exemple (1554) vaut le détour.
Plusieurs croix simples sont repérables à Trébeurden. Il y en aurait douze, comme les douze apôtres ! Elles attestent d’une présence chrétienne ancienne.
L’image de la Vierge n’est pas une simple image, par ex., le choix du trône est un signe de stabilité.
« Notre Dame de Bon Secours. Elle était bleue. Au mois de mai, ma grand-mère mettait plein de fleurs. Elle avait disparu, je l’ai dit aux gendarmes…Elle est réapparue, comme ça, dorée… ce n’était pas sa couleur. »
Témoignage d’Alice Grall
Classée au titre des Monuments Historiques (arrêté du 31 décembre 1971) comme « Vierge à l’Enfant, bois polychrome du 15ème Siècle » elle est revenue dorée après une scandaleuse restauration en 1974 à Vannes.
C’est un affaire à suivre : une étude de polychromie a été réalisée en 2016 afin de savoir si un retour à une polychromie sous-jacente serait envisageable. Cette étude a permis de mettre en évidence l’existence de niveaux colorés sous-jacents. Cependant ils se sont révélés très lacunaires, puisque près de 60% de la surface initiale des décors polychromes sous-jacents seraient perdus sur l’œuvre. Au regard de ces éléments, les Affaires culturelles ont décidé de préconiser une simple atténuation des brillances des ors.
Énigme que fait une statue modèle 14, 15ème dans une chapelle du 17ème ? Peut-être était-elle déjà présente dans l’ancien oratoire ?
Restauration par Jean PRIGENT, maître maçon.
Réfection totale de la charpente (suppression de l’ancienne charpente en coque inversée de bateau, mise en place charpente triangulée), réfection de la couverture, en belles ardoises mélangées de LOCQUIREC et de SIZUN – et regrettable dégradation du jetis intérieur chaulé mise en place du jointoiement en ciment des pierres – voir lettre de protestation de l’Architecte des Bâtiments de France au Maire de Trébeurden…
Suppression de la table de communion – modification post conciliaire.
Restauration du petit panneau Jésus en Croix avec Marie et Jean, et des statues (aile côté Nord).