Soanny Fay a prséenté ce soir à la chapelle de Penvern ses sept élèves qui, accompagnées au piano par Sophie Pornin, ont interprété des pièces du répertoire classique en rapport avec l’eau. Souvent en solo, parfois en duo, elles ont déroulé un joli programme qui s’est terminé sur la Barcarolle d’Offenbach.
En guise de bis, l’ensemble des chanteuses et Soanny sont revenus sur la scène pour reprendre la Barcarolle avec le public enchanté de ce joli moment.
Les chemins qui vont à la mer sont inspirants, et le répertoire lyrique évoquant les flots, les fleuves, les rivières, l’onde, l’océan, les tempêtes, les rives et les lagunes ont fait rêver Britten, Schubert, Fauré, Bizet, Duparc, Vivaldi, tosti, Haendel…
Un voyage lyrique en escale à la chapelle de Penvern à Trébeurden.
Ce concert d’airs et ensembles d’opéra et de mélodies clôture une master class de chant lyrique avec la soprano Soanny Fay de l’opéra de Paris et la pianiste Sophie Pornin.
Ingrid Blasco à la vielle à roue, Mathias Mantello aux percussions, Martine Meunier au chant et Gwen Tual à la guitare, le quatuor « Diogo » se présente comme un maillon dans la transmission de musiques anciennes et populaires vers les générations futures.
Ils proposent un programme de musiques du monde et mettent plus particulièrement à l’honneur les musiques du pourtour méditerranéen.
Dans ce beau programme, on retrouve des consonances mélodiques en provenance du Moyen-Orient, du Maghreb, des Balkans, d’Europe Occidentale, un florilège des cultures musulmanes, Séfarades et chrétiennes de l’Espagne du Moyen Âge.
Diogo est très heureux de vous présenter ce concert humaniste, expression d’un métissage entre musiques de différentes cultures.
Un concert envoûtant donné ce soir
Ingrid, Martine, Mathias et Gwen ont interprété ce soir une musique ancienne originale, inspirée le plus souvent de la tradition sépharade qui a infusé le pourtour de la mer Méditerranée suite à l’expulsion des Juifs d’Espagne au XVe siècle.
La tonalité est orientale, plutôt mélancolique, parfois déchirante. Et même lorsqu’Ingrid annonce une pièce composée à partir d’une berceuse que lui chantait sa grand-mère, on croit reconnaître les senteurs d’Orient.
Les musiciens sont attentionnés et souriants sur leurs instruments étranges qu’ils se font un plaisir de nous présenter après le concert. Gwen est luthier et a confectionné lui-même sa guitare baroque (8 cordes), le bouzouki (10 cordes) et le babil (12 cordes, mais seulement 11 sont activées nous précise le percussionniste). Mathias marque le rythme avec ses baguettes ou ses mains frappant sur des peaux tendues sur une armature en cercle. Il utilise aussi ses « crotales », trois petites pièces de métal doré de forme ronde qui, frappées avec une baguette, émettent un son cristallin qui tournoie dans l’écho des arches de la chapelle.
Diogo – les 3 « crotales » du percussionniste
La vielle « à roue » émet un son de base de notes fixes, similaire à celui d’un harmonium, sur lequel s’ajoutent des notes comme issues de l’archet d’un violon, mais jouées avec des touches qui étendent les cordes pour monter dans les aïgus. Mathias nous ouvre l’instrument et nous montre la roue -archet qui frotte les cordes activées par des touches et celles qui restent fixes sur les côtés. Parfois d’ailleurs, Ingrid ouvre la boîte durant un morceau pour caresser les cordes directement avec ses doigts et en tirer des arabesques dissonantes pendant que Gwen remonte le manche de sa guitare en grincant avec son médiator donnant une allure contemporaine à cette musique médiévale.
Ingrid Blasco (Diogo) – vielle à roue
Martine chante les poèmes et légendes si subtilement mis en musique qui mêlent les origines, les religions et les cultures. Elle psalmodie les paroles sur les mélodies parfois lancinantes jouées par ses compères troubadours. Elle est parfois accompagnée par Mathias. On n’identifie pas toujours la langue dans laquelle sont récités les textes mais on apprend qu’ils racontent des souffrances de la vie, l’amour, la tristesse, l’éloignement. « La musique sépharade est souvent triste » nous précise Ingrid avant le rappel pour ceux qui n’auraient pas encore senti la nostalgie de l’exil dans ces notes douloureuses.
Une très jolie soirée où les effluves du passé et de l’Orient sont venues se mêler musicalement au vent du grand Ouest de Penvern.
Virtuose ukrainien de l’accordéon, Bogdan nous emmène hors des sentiers battus pour un concert unique et exceptionnel des « Quatre Saisons » de Vivaldi.
Concertiste renommé, de la puissante « Toccata et fugue en ré-mineur » de Bach au vertigineux concerto « Hiver » des « 4 Saisons » de Vivaldi, en passant par l’impressionnante transcription des « Tableaux d’une exposition » de Moussorgski… Bogdan redonne des couleurs inédites aux plus grandes œuvres classiques. C’est ensuite que la promenade prend un accent slave : les spectateurs naviguent entre les rythmes dansants et nostalgiques amenés de l’Ukraine natale du musicien.
Bogdan Nesterenko se produit régulièrement sur les scènes et dans les festivals prestigieux en Europe. On peut l’entendre sur les ondes de France Musique, BBC Radio ou sur CultureBox.
Le concert de Penvern ce soir a été époustouflant.
Par suite d’une extinction de voix de sa chanteuse, Capriol & Cie est contraint d’annuler le concert qui était prévu ce soir.
Nous sommes désolés de cette mauvaise nouvelle pour les spectateurs qui avaient prévu d’assister au concert.
Pour ceux qui ne liraient pas cette annonce à temps et qui se rendraient quand même sur place nous organiserons une visite nocturne de la chapelle afin qu’ils ne se soient pas déplacés pour rien.
Nos amis musiciens indiens qui avaient délivré une très belle prestation musicale l’an passé nous ont fait le plaisir de revenir à la chapelle le samedi.
Shahid au Tabla, Ayan au Sarangi et Arbaz au Santoor… venus d’inde pour une tournée européenne, ces musiciens indiens nous font l’honneur d’une représentation au sein de la chapelle de Penvern. Ils représentent la neuvième génération de musiciens qui jouaient autrefois à la cour royale des Maharadjas de Jodhpur. Leur formation promeut la musique sacrée dans un esprit d’ouverture à toutes les confessions, diffusant un message commun de partage, de paix et d’harmonie… un beau voyage mélodique et humain.
Le Pardon de Penvern s’est déroulé ce dimanche 12 mai 2024 à la chapelle de Penvern. Il a rencontré un franc succès sous un ciel ensoleillé. Après un petit mot d’introduction prononcé par Pierre au nom de l’Association des amis de la Chapelle la messe a été célébrée à 11h00 par le vicaire Paul Hervé.
Toutes les générations étaient représentées, notamment les plus jeunes, des enfants courraient entre les bancs durant la célébration et d’autres babillaient dans les bras de leurs parents.
Une citation de Jean Le Guen, le regretté fondateur de l’association a été méditée par tous.
Cette très vieille coutume consiste à réunir les villageois une fois par an pour partager un moment festif qui avait pour but : – se parler, – évoquer les problèmes de l’année, – discuter des litiges, – se réconcilier, – et pardonner.
Un « bon sens paysan » qui fait écho aujourd’hui dans notre monde troublé.
Le pot de l’amitié a été servi à l’extérieur pour un sympathique moment en commun.
En feuilletant le livre d’or papier mis à disposition dans la chapelle on se retourne sur treize années de visites et d’impressions laissées par nos visiteurs. Les appréciations sont en diverses langues, français bien sûr, mais aussi allemand, néerlandais, breton…
Elles marquent la satisfaction de tous devant la découverte de ce trésor du patrimoine religieux breton. On trouve aussi d’émouvantes prières à Marie, Sainte patronne de Notre-Dame de Citeaux qui inspire souvent sa spiritualité aux visiteurs.
En voici quelques bonnes pages.
Nous avons désormais aussi un livre d’or numérique disponible ici :
La chapelle Notre-Dame de Citeaux figure en bonne place dans l’annuaire du Patrimoine des communes des Côtes-d’Armor (Collection Le Patrimoine des Communes de France – FLOHIC EDITIONS, mars 1998, page 832 du tome II).
Sous la photo de la Vierge à l’Enfant on peut lire :
Cette Vierge couronnée est aussi invoquée sous le vocable de Notre-Dame du Bon Secours. Son pardon, qui a lieu le dimanche de l’Ascension, fait encore l’objet d’une grande ferveur religieuse.