CONCERT : « The Mantra » le samedi 17/05/2025 à 20h

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Le groupe indien de Jodhpur est revenu donner un concert à la chapelle de Penvern ce samedi.

Ils s’étaient déjà produits deux fois à Penvern et, comme précédemment, ils l’ont fait sous le patronage de l’association Am’India, une organisation caritative qui s’engage au Rajasthan.

Les trois musiciens sont de la même famille : Shahid (tabla [percussion]) est le père d’Ayan (saranghi [instrument à cordes]) et l’oncle de Shaizan (bansuri [flûtes indiennes]). Ils viennent de Jodhpur au nord de l’Inde, une ville où il fait couramment 40 ou 45°C, alors ce soir sous les frimats de Penvern ils sont plutôt frigorifiés et attendent le début du concert sous des plaids.

Leur musique est inspirée de celle jouée dans les temples hindouistes et les demeures des riches maharajas. Basée sur une rytmique à 16 temps elle permet à Ayan et Shaizan d’improviser des mélodies répétitives qui se répondent l’une l’autre, parfois agrémentées de la voix d’Ayan qui vient se surajouter dans ce dialogue lancinant. Chaque morceau dure de 20 à 30 minutes.

Le saranghi est l’instrument le plus « exotique » pour notre culture occidentale. Il émet grodo-modo le son d’un alto lorsque les trois cordes principales sont jouées avec un archet. Mais il est construit également avec trente-cinq cordes accessoires qui sont frappées avec les doigts comme intermède entre les longues mélopées tirées des trois cordes majeures.

Un téléphone mobile est posé devant eux qui émet un son métallique mono-note durant tout le concert, servant de fond sonore sur lequel sont posées les couches instrumentales et vocales créées par les musiciens.

Le premier morceau chanté raconte la longue attente d’une femme dans un village qui s’impatiente de ne pas voir revenir son mari parti travailler à la ville. Il revient heureusement dans son foyer et la rythmique s’accélère en même temps que s’apaise le coeur de l’épouse inquiète, puis rassurée. Une histoire éternelle.

La musique est méditative et empreinte de spiritualité comme ils nous l’expliquent (en anglais), c’est « la nourriture de l’âme ». Conscients de jouer dans une église catholique, ils dédient leur dernier morceau « à Jésus » qui comme l’hindouisme délivre un message d’amour universel.

Avant de nous quitter ils remercient le public du chaleureux accueil reçu en Bretagne et Elisabteh Quintin qui, à la tête de l’association caritative Am’India, les aide à se produire en France depuis plusieurs années et à… trouver des aliments pimentés lors de leurs tournées pour se souvenir de leur pays lointain.

Ils nous font redécouvrir le côté universel de la musique qui peut réunir les continents et les religions.

Une très belle soirée.

Namasté !

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Le site de l’association Am’India

Aide humanitaire en Inde | Am’India (amindia.org)

Quelques souvenirs des concerts précédents.