Virtuose ukrainien de l’accordéon, Bogdan nous emmène hors des sentiers battus pour un concert unique et exceptionnel des « Quatre Saisons » de Vivaldi.
Concertiste renommé, de la puissante « Toccata et fugue en ré-mineur » de Bach au vertigineux concerto « Hiver » des « 4 Saisons » de Vivaldi, en passant par l’impressionnante transcription des « Tableaux d’une exposition » de Moussorgski… Bogdan redonne des couleurs inédites aux plus grandes œuvres classiques. C’est ensuite que la promenade prend un accent slave : les spectateurs naviguent entre les rythmes dansants et nostalgiques amenés de l’Ukraine natale du musicien.
Bogdan Nesterenko se produit régulièrement sur les scènes et dans les festivals prestigieux en Europe. On peut l’entendre sur les ondes de France Musique, BBC Radio ou sur CultureBox.
Le concert de Penvern ce soir a été époustouflant.
Par suite d’une extinction de voix de sa chanteuse, Capriol & Cie est contraint d’annuler le concert qui était prévu ce soir.
Nous sommes désolés de cette mauvaise nouvelle pour les spectateurs qui avaient prévu d’assister au concert.
Pour ceux qui ne liraient pas cette annonce à temps et qui se rendraient quand même sur place nous organiserons une visite nocturne de la chapelle afin qu’ils ne se soient pas déplacés pour rien.
Nos amis musiciens indiens qui avaient délivré une très belle prestation musicale l’an passé nous ont fait le plaisir de revenir à la chapelle le samedi.
Shahid au Tabla, Ayan au Sarangi et Arbaz au Santoor… venus d’inde pour une tournée européenne, ces musiciens indiens nous font l’honneur d’une représentation au sein de la chapelle de Penvern. Ils représentent la neuvième génération de musiciens qui jouaient autrefois à la cour royale des Maharadjas de Jodhpur. Leur formation promeut la musique sacrée dans un esprit d’ouverture à toutes les confessions, diffusant un message commun de partage, de paix et d’harmonie… un beau voyage mélodique et humain.
Le Pardon de Penvern s’est déroulé ce dimanche 12 mai 2024 à la chapelle de Penvern. Il a rencontré un franc succès sous un ciel ensoleillé. Après un petit mot d’introduction prononcé par Pierre au nom de l’Association des amis de la Chapelle la messe a été célébrée à 11h00 par le vicaire Paul Hervé.
Toutes les générations étaient représentées, notamment les plus jeunes, des enfants courraient entre les bancs durant la célébration et d’autres babillaient dans les bras de leurs parents.
Une citation de Jean Le Guen, le regretté fondateur de l’association a été méditée par tous.
Cette très vieille coutume consiste à réunir les villageois une fois par an pour partager un moment festif qui avait pour but : – se parler, – évoquer les problèmes de l’année, – discuter des litiges, – se réconcilier, – et pardonner.
Un « bon sens paysan » qui fait écho aujourd’hui dans notre monde troublé.
Le pot de l’amitié a été servi à l’extérieur pour un sympathique moment en commun.
En feuilletant le livre d’or papier mis à disposition dans la chapelle on se retourne sur treize années de visites et d’impressions laissées par nos visiteurs. Les appréciations sont en diverses langues, français bien sûr, mais aussi allemand, néerlandais, breton…
Elles marquent la satisfaction de tous devant la découverte de ce trésor du patrimoine religieux breton. On trouve aussi d’émouvantes prières à Marie, Sainte patronne de Notre-Dame de Citeaux qui inspire souvent sa spiritualité aux visiteurs.
En voici quelques bonnes pages.
Nous avons désormais aussi un livre d’or numérique disponible ici :
La chapelle Notre-Dame de Citeaux figure en bonne place dans l’annuaire du Patrimoine des communes des Côtes-d’Armor (Collection Le Patrimoine des Communes de France – FLOHIC EDITIONS, mars 1998, page 832 du tome II).
Sous la photo de la Vierge à l’Enfant on peut lire :
Cette Vierge couronnée est aussi invoquée sous le vocable de Notre-Dame du Bon Secours. Son pardon, qui a lieu le dimanche de l’Ascension, fait encore l’objet d’une grande ferveur religieuse.
Des recherches historiques menées de façon continue par les membres de l’association ont permis de tracer l’histoire d’un vitrail créé par le maître-verrier Albert Échivard (1866-1939) pour la chapelle de Penvern. Son fils Maxime (1892-1914), lui aussi artiste verrier suivant des études aux Arts décoratifs, a été tué au cours de la bataille de la Somme en 1914 à 22 ans lors de la 1ère guerre mondiale. Albert va ensuite consacrer son oeuvre pour conserver la mémoire de son fils tombé au champs d’honneur, parmi tant d’autres.
Echivard représente son fils dans ses vitraux, mêlé à l’imagerie religieuse, pour maintenir l’image du fils défunt. L’un d’eux est posé dans la chapelle de Penvern sur lequel le visage de Maxime est représenté entre les deux donatrices, Élisabeth de Belgique et Marie de Roumanie. Maxime avait visité Penvern au début des années 1910.
En 1923, Albert réalise le premier vitrail spécifiquement consacré à la mémoire de son fils. C’est dans une petite chapelle de Trébeurden, dans le hameau de Penvern (Côtes d’Armor) qu’est posé ce vitrail, là même où Maxime est venu en 1911 et 1912, comme l’indique l’une des inscriptions. Entre les deux donatrices, Élisabeth de Belgique et Marie de Roumanie dont le maître-verrier a vraisemblablement reçu le soutien personnel, s’élève le calvaire de Penvern sur lequel est attaché par deux anneaux un linge rouge portant le portrait de Maxime. La représentation en est très fidèle, quasiment photographique. Le vitrail est intitulé « Compassion » ou « Les Saintes femmes au calvaire de Penvern ». Entre les deux reines, sur le tombeau que surmonte le calvaire de Penvern, on peut lire l’épitaphe de Maxime : « Maxime Échivard (1892-1914). Élève des Arts Décoratifs. Sergent au 117e R.I. 11e C. Tombé pour le génie latin : sa beauté, sa tradition. Fidèles et touristes, dans vos prières, souvenez-vous de lui. »
Littéralement, c’est un tombeau figuratif qu’édifie ici le maître-verrier à son fils, qui peut signifier peut-être l’acceptation de sa mort. La représentation du visage sur un linge qui rappelle clairement le voile de Véronique et identifie le défunt au Christ, tandis que des lys blancs courant le long du calvaire, l’associent à la fois à l’innocence et au deuil. Peut-être l’année 1923 a-t-elle été aussi celle de la découverte du corps, permettant plus facilement une acceptation de la mort qui fut refusée à tous les parents de soldats portés disparus. Toujours est-il que c’est ensuite sur l’ancien champ de bataille, à l’endroit où Maxime est tombé que l’artiste va poursuivre l’expression de ses sentiments douloureux.