Le 29 octobre l’ensemble « trobairitz » s’est produit à la Chapelle et mis en lumière les poétesses du Moyen Age, un peu les oubliées de l’histoire. Elles étaients pourtant présentes dans le monde courtois et aristocratique des XIIe et XIIIe siècles en Occitanie.
Bien que certaines d’entre elles aient été à la fois poétesses et compositrices, aucune des mélodies associées à ces textes n’ont été retrouvées. C’est ingrid Blasco qui a écrit spécialement les musiques pour chacune de ces poésies. Une place est faite également à Christine de Pizan, autrice reconnue depuis les années 1970 et dont les textes, écrits vers 1406, proviennent du manuscrit de la reine et offert à la reine de France, Isabeau de bavière en 1414.
Trobairitz est le féminin de troubadour, du verbe occitan trobar « trou-ver », c’est à dire celles qui trouvent les bons mots pour composer des chansons.
Concert d’un trio vocal et instrumental franco-anglais
Ce 17 août « Sweet Touch », trio vocal et instrumental franco-anglais, s’est produit à la Chapelle de Penvern à 18h30.
« A kiss to build a dream on »
Ce fut un concert charmant et émouvant joué par trois musiciens talentueux, tous multi-instrumentistes (piano, contrebasse, harmonium indien, violon, ukulélé) et chanteurs : Clare Hine-Goubin, Cécile Verdin et Jean Zimmermann.
Ils interprètent des chansons en français, en anglais, et même en gaéliqe, écrites et composées par eux, ou reprises d’autres et transcrites pour leur trio original. Ils lisent aussi des poèmes et narrent des contes sur fond musical.
Entre deux chansons on reconnaît bien sûr le poème de Paul Eluard, une ode à la liberté écrite par le surréaliste en 1942 :
Sur l’absence sans désir Sur la solitude nue Sur les marches de la mort J’écris ton nom
Et par le pouvoir d’un mot Je recommence ma vie Je suis né pour te connaître Pour te nommer
Liberté.
« Liberté » de Paul Eluard (1942)
Ce poème de 24 strophes fut considéré comme si important durant cette période de guerre mondiale qu’il fut parachuté par les alliés au-dessus de la France occupée pour redonner courage aux Français. Quel bonheur de l’entendre à nouveau ce soir dans des conditions oh combien plus douces et apaisées, car son message, lui, sera toujours d’actualité. La poésie comme instrument de résistance, toujours !
Jean accompagne avec élégance ses deux comparses-chanteuses au piano pendant qu’elles récitent ces textes sur des thèmes fondateurs et parfois un peu tragiques.
L’interview du trio après le concert
Mais qu’on ne croit pas un instant que la soirée tourne à la mélancolie, bien vite le trio revient vers la joie, échange ses instruments, Jean s’empare de son imposante contrebasse pour nous emmener sur des sujets plus légers, des thèmes comme celui de la chanson de Michel Legrand à la gloire des amoureux, qui fut autrefois interprétée par les Compagnons de la chanson :
Si tu vois les jours se perdre au fond des nuits Les souvenirs abandonner ta vie C’est qu’ils ne peuvent rien contre l’oubli…
Jusqu’au dernier Printemps Le ciel aura Le ciel aura vingt ans Les amoureux en auront tout autant…
« La Valse Des Lilas » de Michel Legrand
Les voix polyphoniques s’élèvent avec grâce dans le volume de la chapelle, pureté et harmonie se mêlent sur fond du retable éclairé avec délicatesse pour l’occasion. Une chanson écossaise chantée en français et en anglais nous raconte l’histoire de Jean qui, sur son île écossaise monte tous les matins sur la falaise pour attendre le retour de son amoureux-marin à qui elle est promise. Elle tient bon malgré les « conseils » de son village la poussant à se marier avec un autre. Et son amoureux finalement est de retour, ils se marient et ont de nombreux enfants. Basée sur une histoire vraie, ce conte résonne particulièrement en ce pays de Bretagne dans une chapelle de marins !
La complicité de ces trois musiciens est évidente et quand on leur demande comment ils arrivent à rendre leur joie si communicative durant leur prestation, ils répondent : « la vie est belle. » Quelle conclusion parfaite de ce concert estival au bord du ruisseau de Kerhuel. D’aileurs le nom de leur ensemble est « Sweet Touch », une touche de douceur.
Et en plus, en les aidant le soir avec leurs enfants à recharger le camion, on s’aperçoit qu’ils sont sympas. Laissez-vous aller, c’est juste la douceur d’une soirée d’été musicale à Trébeurden !
La compagnie « La Ronde Bleue », basée à Dol-de-Bretagne, s’est produite ce lundi à la Chapelle de Penvern dans un récital d’airs sacrés et lyriques, pour lequel la chanteuse Christine Laizé, seule, s’est accompagnée de son alto.
Christine Laizé
Un concert très beau et très émouvant, dans la merveilleuse accoustique de la Chapelle : Christine Laizé a chanté ce soir avec son alto, « un violon qui a trop mangé comme on dit aux enfants », son « compagnon de vie » depuis qu’elle a six ans.
Le concept est original, chanter en jouant de l’alto n’est sans doute pas aisé mais n’entamme en rien la pureté de la voix de l’artiste. Elle joue de son instrument parfois avec un archet, parfois comme une guitare. Les oeuvres sont des plus classiques : Purcell, Haendel, Vivaldi, Schubert… et s’intègrent parfaitement dans l’architecture romane de Penvern.
Christine nous a interprété une traversée musicale depuis Hildegarde de Bingen (XIIème siècle) jusqu’à la récitation d’une oeuvre de Jacques Rebotier, écrivain, poète, compositeur, metteur en scène français né en 1947. Chaque morceau musical est entrecoupé de la lecture d’extraits d’un long poème d’Andrée Chédid (1920-2011), poétesse égyptienne, narrant la vie d’Adam et Eve.
En introduction elle propose de ne pas applaudir entre les morceaux pour ne pas briser la magie de ce voyage musical et poétique dont elle ponctue chaque étape les yeux fermés quelques secondes sur son alto, comme pour redescendre sur terre après une envolée mystique dans les hautes sphères de cette musique sacrée et méditative.
Alors lorsque s’éteignent les dernières notes de la soirée ce sont par des applaudissements chaleureux que le public salue la musicienne qui consacre ensuite tout son temps à discuter, tout sourire, avec les personnes présentes.
L’interview
Le programme
De Angelis, Hildegarde de Bingen
Extrait du Te Deum de Henry Purcell
When I am laid in Earth, Henry Purcell
Lascia ch’io pianga, Georg Friedrich Haendel
Ombra mai fu, Georg Friedrich Haendel
Vedro con mio diletto, Antonio Vivaldi
Cum Dederit, Antonio Vivaldi
Agnus Dei de la petite messe solennelle de Gioachino Rossini
Extrait du Voyage d’hiver, Franz Schubert
Fac ut Portem, Jean-Baptiste Pergolese
Litanie de la vie j’ai rien compris, Jacques Rebotier
Récitation 11, Georges Aperghis
Visiter le site web de la Ronde Bleue et de Christine Laizé
Un concert de Chant lyrique, organisé par Soanny Fay, soprano de l’Opéra National de Paris, s’est tenu à la Chapelle de Penvern à 21h. Huit interprètes lyriques : Deirdre Abrams, Joëlle Brun-Cosme, Bénédicte Comby, Maryvonne Daniel, Anne Durand, Cyril Jean, Françoise Inspektor, Christian Leblé, accompagnés par Sophie Pornin, pianiste du Conservatoire de Bordeaux.
Anne DurandCyril Jean, ténor Deidre Abrams, soprano
Le programme joué
Franz Schubert « An die Musik » (Bénédicte Comby, Maryvonne Daniel, Cyril Jean, Christian Leblé)
Félix Mendelssohn « Auf Flügeln des Gesanges » (Anne Durand)
Henry Purcell « Music for a while » (Françoise Inspektor) « If music be the food of love » (Bénédicte Comby)
Arthur Sullivan « Orpheus with his lute » (Deirdre Abrams, Françoise Inspektor, Joëlle Brun-Cosme)
Eric Coates « Orpheus with his lute » (Cyril Jean)
Camille Saint-Saëns « Guitares et mandolines » (Joëlle Brun-Cosme)
Charles Gounod « Sérénade » (Deirdre Abrams)
Gaetano Donizetti « La Zingara » (Maryvonne Daniel)
George Bizet « Je vais danser en votre honneur » air de Carmen (Joëlle Brun-Cosme, Cyril Jean)
Gabriel Fauré « Chanson du pêcheur » (Françoise Inspektor) « Clair de lune » (Christian Leblé)
Edouard Pascal « Chanson de Fortunio » (Cyril Jean)
Christoph Willibald Gluck « Si les doux accords de ta lyre » air de l’Amour tité de l’opéra Orphée et Eurydice (Bénédicte Comby)
Wolfgang Amadeus Mozart « Soave sia il vento » trio tiré de Cosi fan Tutte (Anne Durand, Françoise Inspektor, Christian Leblé) « Voi che sapete » air de Chérubin tiré des Noces de Figaro (Deirdre Abrams) « Deh, vieni a la finestra » air de Don Giovanni (Christian Leblé)
Anton Dvorak « Chant à la lune » air de Rusalka (Anne Durand)
Robert Stolz « Spiel auf deiner Geige » tiré de Venus in Seide (Maryvonne Daniel)
Roger Quilter « Orpheus with his lure » (Joëlle Brun-Cosme)
Victor Herbert « Art is calling for me » tiré de The Enchantress (Deirdre Abrams)
A l’occasion des Journées européennes du patrimoine (JEP 2022), la chorale « Les Voix d’Elles » est venue interpréter quelques œuvres dans la chapelle de Penvern dont l’extrait repris dans cette vidéo.
Les amis de la chorale nous ont signalé que le chœur « Les Voix d’Elles » recrute.
Ce chœur de femmesest dirigé depuis sa création à Pleumeur-Bodou par Françoise LE BOLLOC’H. Il est constitué d’une quinzaine de choristes qui prennent plaisir à travailler, dans l’harmonie des voix. Les chants sont choisis dans un répertoire varié et dans différentes langues, écrits spécialement pour voix de femmes. Lors des concerts, ces dames chantent sans partition et assurent un spectacle qui réserve quelques surprises grâce à de petites mises en scène. Les chants, lorsqu’ils ne sont pas « a cappella », sont agréablement accompagnés au piano.
Les Voix d’Elles souhaitent bien sûr élargir leur chœur; alors n’hésitez pas Mesdames à les rejoindre. Aucune compétence musicale n’est demandée… que de la bonne humeur…
Les répétitions ont lieues (hors vacances scolaires) tous les mercredis de 20h30 à 22h dans les locaux de la bibliothèque à Pleumeur- Bodou.