Auteur/autrice : Hervé

  • Messe en breton à Penvern

    Messe en breton à Penvern

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    Une messe en breton a été célébrée ce samedi 8 novembre à 18h par M. le curé de la paroisse Saint Tugdual de Tréguier, Julien Palcoux.

    La chapelle a accueilli une quarantaine de fidèles brittophones. L’autel a été orné pour l’occasion d’un bougeoir (prêté par un membre de la paroisse de Lannion) venant de la tombe de saint Charbel (1828-1898), moine-ermite libanais de l’Eglise maronite. Saint Charbel est l’un des seuls saints non-bretons ayant une statue à son effigie à la « Vallée des Saints » de Carnoët. Il semblerait que l’appelation « Vallée des Saints » ait été employée pour la première fois au Liban afin de caractériser un site dans les montagnes du Haut-Liban, appelé en syriaque « Wadi Qadisha ». La communauté libanaise aurait suggéré aux créateurs de la Vallée des Saints de Carnouët de sculpter un saint libanais, une sorte de droit d’auteur en somme… Saint Charbel et la communauté maronite ont ainsi été représentés à Penvern ce soir.

    Muni de son bâton de sourcier le père Palcoux a pu vérifier avant la messe la présence d’une veine d’eau coulant sous la chapelle dans son sens longitudinal, et d’une autre plus ou moins perpendiculaire, sur le croisement desquelles est posé l’autel. Ce sont les moines celtes venant d’Ecosse ou du Pays de Galles qui ont apporté cette tradition en Bretagne, elle-même héritée des druides. Les moines l’ont reprise et christiané les lieux de prières celtes.

    L’autel était traditionnement installé aux croisementx des veines d’eau car ils étaient des lieux d’énergie forts (voir l’homélie). L’autel de la chapelle étant ainsi construit confirme que le lieu est très ancien.

    Après la messe le Père Palcoux a très aimabement accordé quelques minutes afin d’échanger avec les paroissiens et l’association.

    On apprend ainsi qu’il est originaire de la région et a appris le breton à la paroisse de Ploumilliau vers l’âge de de 13 ans. Avec un autre prêtre brittophone ils organisent au moins une messe par mois en breton dans le Trégor des Côtes d’Armor. Le breton du Trégor est assez similiare à celui du Léon, par contre en Bretagne sud il y a des accents spécifiques qui peuvent gêner une communication fluide.

    La Bible, les rituels, les missels ont tous été traduits en breton par une équipe de prêtres compétents. Cette traduction est solide et permet donc de délivrer les sacrements en Breton.

    Ce soir la chapelle Notre-Dame de Citeaux a de nouveau entendu des chants en breton s’élever sous ses arches centenaires et les habitants de Penvern ont perçu la sonnerie de la cloche solitaire dans le crépuscule de ce jour de novembre.

    Voir aussi

    PAROISSE SAINT-TUGDUAL DE TREGUIER – Paroisse de Saint Tugdual

    L’homélie traduite en français

    Dédicace de la Basilique St Jean de Latran

    « C’est pourquoi nous te supplions humblement, Seigneur ; du haut du Ciel, répands ta bénédiction sur cette église : qu’elle soit à tout jamais un lieu saint ; répands ta bénédiction sur cet autel : qu’il soit à tout jamais la table préparée pour le sacrifice du Christ. »

    Prière de la dédicace d’une église

    Chers Frères et Sœurs,

    La liturgie de ce dimanche nous invite à fêter la Dédicace de la basilique Saint-Jean de Latran qui est la cathédrale du Pape. Avant d’entrer un peu plus profondément dans les textes qui sont proposés à notre méditation, je souhaiterais vous toucher deux mots de la fête de la Dédicace. La Dédicace est une fête religieuse d’origine juive qui correspond à l’inauguration d’un lieu saint, destiné et consacré à Dieu et à la prière. Dans l’Ancien Testament, nous voyons que le Temple de Jérusalem a été dédicacé, fête suivie même d’une octave. On inaugure un bâtiment, une salle des fêtes ; on dédicace un édifice religieux. La Dédicace marque le fait que l’édifice, désormais consacré, va pouvoir servir au culte.

    Le rituel de la Dédicace repose avant tout sur une distinction entre l’espace qui deviendra sacré et l’espace qui est autour et qui demeure profane. Normalement, l’évêque ou le père Abbé se rend sur le terrain sur lequel sera construit l’édifice religieux et, après avoir lui-même, avec un bâton, tracé l’emplacement des murs, il bénit le terrain et pose la première pierre sur laquelle on construira le reste de l’édifice. Il donne à ce moment-là le titre de l’église, par exemple église Notre-Dame. La limite tracée, qui correspondra aux murs du sanctuaire, montre la séparation entre le domaine sacré et le domaine profane. Lorsque l’édifice est construit, l’évêque (ou le père Abbé) procède alors à la Dédicace de l’édifice ; se succèdent différents rites : l’aspersion de l’édifice ainsi que du peuple de Dieu, l’aspersion des murs de l’église et l’autel, puis la dépose des reliques sous l’autel. Puis il y a une prière de dédicace de l’église, puis des rites d’onction sur l’autel et sur les murs de l’église, auxquels succède un rite d’encensement, puis un rite de parure de l’autel et enfin un rite d’illuminations de l’autel. Ces rites accomplis, on procède à la célébration eucharistique.

    La première lecture que nous avons entendue, tirée du livre d’Ézéchiel, évoque un principe qui a été repris dans toutes les constructions de nos églises et de nos chapelles, étendu à une très grande partie de l’Occident, qui nous vient des moines celtes. En effet, lorsque l’on choisit un endroit pour construire une chapelle ou une église, il faut tout d’abord trouver un cours d’eau souterrain, sur lequel sera placé l’autel, puis le chœur et qui déterminera l’orientation de l’édifice religieux. Lorsque plusieurs veines d’eau souterraines se croisent à des niveaux de profondeur différents, c’est sur ce croisement de veines d’eau que l’on placera l’autel. Les moines celtes ont repris la pratique des druides qui consistait à prier sur des lieux énergétiques mais en en christianisant le sens. L’autel, ainsi placé sur un croisement de veines d’eau, représente le Christ (c’est d’ailleurs la raison pour laquelle on encense l’autel à la messe), du cœur duquel vont s’écouler du sang et de l’eau, comme nous le voyons au moment de la Crucifixion. Le sang qui s’écoule de l’autel sera le sacrement de l’Eucharistie avec le Sang du Christ ; l’eau qui s’écoule de l’autel sera l’eau du baptême, qui jaillit du sacrifice du Christ, de sa Passion et de sa Résurrection. Nos fondateurs de paroisse et de diocèse ici chez nous, venant d’Irlande, du Pays de Galles et d’Écosse, ont apporté cette manière particulière de construire tous les édifices religieux à partir du Vème et du VIème siècle. Cette manière de construire nos églises s’est étendue dans toute l’Europe. Voici quelques éléments concernant la construction de nos édifices religieux et le rite de la dédicace.

    Pour revenir à l’Évangile que nous venons d’entendre, Jésus nous fait passer du bâtiment consacré à Dieu à son propre Corps, nous révélant ainsi que nos édifices consacrés représentent le Corps du Christ dont ils sont l’image. Arrêtons-nous sur la parole de Jésus : « Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce. » Jésus nous rappelle ici que la relation à Dieu n’est pas une relation dans laquelle on marchande ; on n’achète pas de Dieu ; on ne met pas la main sur Lui en essayant d’obtenir telle ou telle chose. La relation à Dieu doit être gratuite, chaste. Sans arrêt, nous sommes appelés à purifier notre relation à Dieu, à purifier nos intentions. Notre relation à Dieu repose sur 4 piliers qui sont 4 finalités de la messe : nous sommes appelés en premier lieu à adorer Dieu, à Lui rendre un culte ; nous sommes appelés à Lui rendre grâce; nous sommes appelés à intercéder pour nos proches, pour l’Église, pour le monde, pour nous-mêmes, et enfin nous sommes appelés à demander pardon. Une relation complète à Dieu repose sur ces 4 éléments que l’on retrouve dans les 4 finalités de la messe. À la messe, nous rendons un culte à Dieu, nous L’adorons, nous intercédons pour le monde, pour l’Église, pour les autres, nous rendons grâce à Dieu et nous demandons et nous obtenons le pardon.

    Saint-Paul, dans la lecture aux Corinthiens, nous révèle que nous aussi nous sommes le Temple de Dieu, nous sommes en quelque sorte un sanctuaire habité par Dieu, sanctuaire que nous sommes appelés à honorer et à purifier. En premier lieu, en nous gardant du péché, voire si nous avons pêché, en faisant pénitence et en réparant nos péchés. En deuxième lieu nous sommes appelés à rendre gloire à Dieu dans notre corps, par notre manière de vivre, de nous comporter, de parler, d’aimer. Le sacrement du baptême a fait habiter au plus profond de notre âme la présence trinitaire de Dieu, puisque nous sommes baptisés « au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit ».  En tant que temple de l’Esprit, sanctuaire de Dieu, et pour une part en tant qu’une petite partie du Corps du Christ dont nous sommes une pierre, nous sommes appelés également à être purs et chastes dans notre être, dans nos relations les uns avec les autres; c’est-à-dire que nous sommes appelés à nous respecter et à respecter les autres, en honorant leur liberté et en les aimant.

    Frères et sœurs, suite à ces quelques considérations, je voudrais vous suggérer quelques pistes concrètes qui peuvent nous aider à honorer et respecter non seulement nos lieux de culte, qui sont consacrés à Dieu, mais également notre être et notre personne.

    En premier lieu, souvenons-nous que nos chapelles, nos églises qui ont été dédicacées sont consacrées à Dieu. Leur finalité première est de permettre qu’un culte soit rendu à Dieu. Prenons garde aux éléments profanes que nous faisons rentrer dans nos lieux de culte. Je renvoie pour cela à la très belle homélie du cardinal Sarah, venu cet été à Sainte-Anne-d’Auray pour le Jubilé. Si le monde avec ses manières de penser et de vivre envahit nos églises, il n’y aura plus de place pour Dieu dans nos églises. La question est subtile parce qu’elle repose sur un équilibre entre d’une part considérer le monde comme un espace bon, certes dans lequel le mal existe, mais d’abord un lieu bon, à aimer et dans lequel nous sommes envoyés et d’autre part nous souvenir, selon la parole de Jésus, que nous ne sommes pas du monde. Gardons-nous bien du réflexe intégriste qui consiste à considérer le monde comme fondamentalement mauvais et l’Église comme le lieu des bons, des purs. L’Église et nos églises, par nature, doivent être ouvertes au monde, mais pas envahies par le monde. Si les espaces consacrés à Dieu sont envahis par le monde, ils n’ont plus de raison d’être pour Dieu. On ne passe donc pas n’importe quelle musique dans un lieu de culte. On ne donne pas n’importe quel concert dans une église. On ne s’habille pas de n’importe quelle manière dans un lieu de culte, etc… Les gens qui entrent dans une église, une chapelle, ultimement viennent chercher Dieu, même si cela s’exprime parfois à travers la recherche du recueillement, de la paix, de la tranquillité. On ne vient pas chercher le monde dans l’église.

    Prenons garde également à nos attitudes, nos tenues vestimentaires, nos comportements dans le lieu consacré à Dieu. Respectons la présence du Saint-Sacrement, le silence sacré en présence de Dieu, dans la liturgie, l’autel qui représente le Christ ; les attitudes de dévotion et de révérence, comme l’inclination quand on passe devant un autel, la génuflexion devant le St Sacrement, le silence, sont là pour nous aider à vivre cette présence de Dieu.

    Frères et Sœurs, puisse cette fête de la Dédicace de la Basilique St Jean de Latran nous redonner conscience du caractère sacré de nos églises ; puisse cette fête nous rappeler que nous sommes chacun pour notre part le Corps du Christ, appelés à rendre un culte à Dieu dans notre être, et appelés à édifier le Corps du Christ qu’est l’Église. Amen !

    L’homélie en breton

    Dedi Iliz Sant Yann Latran

    « Setu ho pedomp a galon izel, Aotrou; en nec’h an neñv, skuilhit ho pennoz war an Iliz-mañ : ra vo da viken ul lec’h sant; skuilhit ho pennoz war an aoter-mañ : ra vo da viken an daol aozet evit aberzh ar C’hrist. »

    eus pedenn dedi un Iliz

    Ma breudeur ha ma c’hoarezed kristen,

    Pediñ ac’hanomp a ra liderezh ar sul-mañ da lidañ Dedi Iliz-Rouanez Sant Yann Latran, Iliz-Veur ar Pab. A-raok mont donoc’h  en testennoù kinniget evit hor prederiañ, e fellfe din lavarout deoc’h un nebeut gerioù diwar-benn Gouel an Dedi. Ur gouel yuzev eo Gouel an Dedi hag a verk digoradur ul lec’h santel, tonket ha goustlet da Zoue ha d’ar bedenn. E Testamant kozh e weler eo bet dediet ar Templ e Jeruzalem, ur gouel hag a bad 8 devezh. Ur savadur, ur sal ar gouelioù a zo digoret; ur savadur relijiel a zo dediet. An dedi a verk e vo implijet ar savadur, bremañ konsakret, servijout d’azeul.

    Lid an Dedi a zo diazezet war an diforc’h etre al lec’h a zeuio da vezañ sakret hag al lec’h a zo en-dro hag a chom disakr. An eskob pe an Tad-Abad a zeu war an dachenn ma vo savet ar savadur relijiel warnañ ha, goude bezañ treset e-unan gant ur vazh linenn ar mogerioù, e vennig an dachenn ha lakaat a ra ar maen kentañ ma vo savet ar peurrest eus ar savadur warnañ. D’ar mare-se e ro d’an Iliz hec’h anv, da skouer Iliz Itron Varia. Ar harzh merket, a glotfe gant mogerioù ar savadur, a ziskouez an disparti etre an domani sakret hag an domani disakret. Pa eo savet ar savadur, e teu neuze an Eskob (pe an Tad-ABabad) da zediañ ar savadur. Bez ‘ez eus meur a lidoù : binnigadur ar savadur ha Pobl Doue, binnigadur mogerioù an Iliz hag an aoter, lakaat ar religoù dindan an aoter. Da c’houde e teu pedenn Dedi an Iliz, goude-se lidoù oleviadurioù war an aoter ha war mogerioù an Iliz, ul lid ezañs, ul lid eus gwiskamant an aoter ha da echuiñ ul lid gouloù an aoter. Al lidoù echuet, e teu lid an Eukaristiezh.

    Komz a ra al lenadenn gentañ, tennet eus al Levr Ezekiel, diwar-benn un pennaouen hag a zo bet adkemeret en holl savadurioù hon Ilizoù hag hor chapelioù, ar pezh a zo gwir en ul lodenn vras eus ar C’hornog hag a zo deuet betek ennomp eus ar venec’h kelt. Pa vez dibabet ul lec’h da sevel ur chapel pe un Iliz, ret eo kavout da gentañ  ur wazhienn dour dindan an douar, warni e vo lakaet an aoter, goude-se ar chantele, ar whazienn-dour a zivizo tuadur ar savadur relijiel. Pa en em groazi meur a wazhienn-dour dindan zouar e donderioù disheñvel, war ar c’hroaziadur-mañ eo e vo lakaet an aoter. Ar venec’h kelt o deus adkemeret an doare d’ober a zeue eus an drouized a bede war lec’hioù nerzhus, met en ur reiñ ur ster kristen dezho. An aoter, lakaet evel-se e kroashent gwazhiennoù-dour, a ziskouez ar C’hrist (setu perak e ezañser an aoter e-pad an oferenn), eus e galon  e redo gwad ha dour, evel e welomp e mare ar C’hroaztagadur. Ar gwad a zeu eus an Aoter a vo Sakramant an Eukaristiezh gant Gwad ar C’hrist; an dour a zeu eus an Aoter a vo dour ar Badeziant, a strink eus Sakrifis ar C’hrist, eus e Basion hag eus e Adsav. Hor saverien parrouz, lanoù, eskopti du-mañ, o tont eus Bro Iwerzhon, Bro Gembre pe Bro Skos a zo deuet gant an doare da sevel ar savadurioù relijiel adalek ar Vvet hag ar VIvet kantved. An doare-mañ da sevel hon ilizoù a zo skignet dre an Europa a-bezh. Setu em eus roet deoc’h mennozhioù bihan diwar-benn komzoù hor savadurioù relijiel ha lid an Dedi.

    Evit distreiñ d’an Aviel hon eus klevet, Jezuz a gas ac’hanomp eus ar savadur konsakret da Zoue d’e Gorf e-unan, o tiskouez deomp evel-se e tiskouez hor savadurioù konsakret Korf ar C’hrist, a zo ar skeudenn anezhañ. Soñjomp e komzoù Jezuz : « Na rit ket eus ti va Zad un ti kenwerzh ». Jezuz a laka ac’hanomp da soñjal amañ n’eo ket hon darempred gant Doue ul lec’h da varc’hata ; ne brenomp ket digant Doue ; ne lakaomp ket hon daouarn warnañ en ur glask kaout  dra mañ  dra. Ret eo d’hon darempred gant Doue bezañ  frank ha glan. Galvet omp bepred da c’hlanaat hon darempred gant Doue, da c’hlanaat hon mennadoù. Hon darempred gant Doue a zo diazezet war bevar feul, hag a zo pevar fal an oferenn : da gentañ-penn omp galvet  da adoriñ Doue, d’e azeuliñ ; galvet omp da drugarekaat anezhañ ; galvet omp da intersediñ evit hon dud karet, evit an Iliz, evit ar bed, evidomp hon-unan, hag erfin omp galvet da c’houlenn pardon.

    Sant Paol, en e lennadenn d’ar C’horintianed, a ziskuilh deomp ez omp ivez Templ Doue, ez omp en eun doare eur santual annezet gant Doue, ur santual deomp da enoriñ ha da c’hlanaat. Da gentañ, en em virañ diouzh ar pec’hed, pe zoken mar hon eus pec’het, en ober pinijen hag ober kempenn evit hor pec’hejou. Da eil, galvet omp da rentañ gloar da Zoue en hor c’horf, dre hon doare da vevañ, d’en em zalc’hiñ, da gomz ha da garout.  Zakramant ar vadiziant en deus digaset bezañs an Dreinded e donder hon ene, dre ma’z omp badezet « en anv an Tad hag ar Mab hag ar Spered-Santel ». Evel Templ ar Spered, santual Doue, hag en darn evel ur bihan lod eus a Gorf ar C’hrist eus a behini ez omp ur maen, omp galvet ivez bezañ glan ha chast en hor bezañs, en hon darempredoù an eil gant egile ; da lavaret eo, galvet omp d’en em zoujañ ac’hanomp hon-unan ha da zoujañ d’ar re all, en ur enoriñ o frankiz hag en o c’harout.

    Breudeur ha c’hoarezed, da heul an nebeud prederioù-mañ, e fellfe din kinnig doareoù resis da enoriñ ha da zoujañ n’eo ket hepken hol lec’hioù azeuliñ, a zo gouestlet da Zoue, met ivez ni hon-unan.

    Da genta, dalc’homp soñj eo konsakret da Zoue hor chapelioù hag hon ilizoù, a zo bet gouestlet. O fal pennañ eo lezel an azeulerezh da vezañ kinniget da Zoue. Bezomp war evezh ouzh an elfennoù laik a zegasomp en hol lec’hioù azeulerezh. Evit se e kasan ac’hanoc’h da brezegenn gaer ar C’hardinal Sarah, deuet da Santez-Anna-an-Auray en hañv-mañ evit ar Jubile. Ma leskomp ar bed, gant e zoareoù da soñjal ha da vevañ, da aloubiñ hon ilizoù, ne vo mui plas da Zoue. Soutil eo ar goulenn rak diazezet eo war ur c’hempouez etre, diouzh un tu, sellout ouzh ar bed evel ouzh ul lec’h mat — unan ma vez an droug ennañ, met da gentañ-penn ul lec’h mat, da vezañ karet ha kaset e vezer enni — ha, diouzh an tu all, derc’hel soñj, hervez komzoù Jezuz, n’omp ket eus ar bed. Diwallomp diouzh ur sell strizh ouzh ar bed egis ur lec’h droug dre natur hag ouzh an Iliz egis ouzh ul lec’h ar re vat hag ar re glan. An Iliz, hag hon ilizou, dre o natur, a dle bezañ digor d’ar bed, met hep bezañ aloubet gantañ. Ma vezont aloubet gant ar bed, n’o deus mui abeg ebet da vezañ evit Doue. Neuze muzik zo ha ne c’hell ket bezañ senet en ul lec’h a azeulerezh. Ne c’heller bezañ  gwisket fall en ul lec’h a azeulerezh, hag all… An dud a ya e-barzh un iliz pe ur chapel a zeu da glask Doue a-benn ar fin, memes ma vez diskouezet a-wechoù dre glask prederiañ, peoc’h ha sioulder. Ne zeuer ket d’an iliz da klask ar bed.

    Bezomp ivez war evezh ouzh hon emzalc’hioù, el lec’h gouestlet da Zoue. Respetomp bezañs ar Zakramant Santel, ar sioulder sakr en bezañs Doue, el liturgiezh hag an aoter a skeudenn ar C’hrist. Emzalc’hioù a zoujañs evel ober ur stou pa vezer o tremen dre un aoter, ober ur pleg-glin dirak ar Sakramant Santel, ha bezañ sioul, a zo eno evit sikour ac’hanomp da vevañ bezañs Doue.

    Breudeur ha C’hoarezed, ra zeuio ar gouel-mañ eus Dedi Bazilikenn Sant Yann Latran da lakaat ac’hanomp da zegas da soñj eus natur sakr hon ilizoù ; ra zeuio ar gouel-mañ da zegas da soñj  ez eo pep hini ac’hanomp, en e zoare, Korf ar C’hrist, galvet da azeuliñ Doue en hon bezañs e-unan, ha galvet da sevel Korf ar C’hrist, hag a zo an Iliz. Amen!

  • Notre Dame de Penvern dans la littérature

    Notre Dame de Penvern dans la littérature

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    CHARLES LE GOFFIC, né en 1863 à Lannion, où il est décédé en 1932, est un poète et romancier dont l’œuvre célèbre la Bretagne. Il a donné son nom à un collège de Lannion, mais de nos jours, même en Bretagne, même sur la Côte de Granit Rose, où il vécut son enfance, puis tous les étés lorsqu’il fut devenu adulte et qu’il vivait l’hiver à Paris, il est peu lu et peu connu.

    Pourtant son roman Le Pirate de l’île Lern, publié en 1912, puis en 1918, est palpitant, mêlant réalisme, fantastique et enquête policière. Notre Dame de Bon-Secours est l’héroïne tutélaire de l’histoire que vivent les personnages dans cette œuvre

    Sa chapelle, à Penvern, est le lieu essentiel où se déroulent les évènements dramatiques et angoissants des quatre premiers chapitres du récit. Il commence par une description de la chapelle telle qu’on pouvait la voir au début du vingtième siècle, ou telle que l’a vue Charles Le Goffic.

    Notre-Dame de Bon-Secours, en Penvern, habite dans les glaïeuls, sous la feuillée, au bord d’un ruisseau qui descend à la mer et que la mer remonte deux fois par jour. A peine si l’on s’aperçoit de cette visite du flux, tant elle est discrète et marquée seulement par un léger bruissement des herbes. Le flot ne veut que saluer Marie. Dès qu’il a baisé le pied de sa chapelle, il s’en retourne vers les grands horizons.

    Celui qui connaît la chapelle peut s’étonner qu’elle soit décrite « sous la feuillée ». Mais des représentations anciennes nous montrent qu’autrefois des arbres élevés se trouvaient devant l’entrée de la chapelle, la plaçant dans un berceau de verdure.

    Carte postale

    Le premier chapitre nous plonge immédiatement dans une atmosphère angoissante. En pleine nuit, le recteur de Pleumeur-Bodou a envoyé son sacristain prévenir les foyers de Pleumeur et de L’Ile Grande qu’une messe des morts va être célébrée à la pointe du jour dans cette chapelle.

    Brusquement, en pleine nuit, la nouvelle s’était répandue, sur la côte et dans les îles que la mer venait de rendre un de ses prisonniers […] Mais la nouvelle avait surtout retenti au cœur de neuf familles cruellement éprouvées, l’année précédente, par la perte, corps et biens, d’un brick baleinier, « L’Aimable Elisa », que commandait le capitaine-armateur Jacob Stilling-fleet de Gravelines, (Nord) et dont un tiers de l’équipage appartenait à la région de Penvern et de L’Ile Grande.

    Le miraculé a fait vœu de rester inconnu de l’assistance tant que n’aura pas été célébrée cette messe des morts. Voici ce qu’il a révélé, la tête cachée dans un sac, au recteur de Pleumeur.

    L’Aimable Elisa ne s’est pas perdue au large des Açores, mais tout près d’ici, presque à son entrée dans la Manche, le 8 septembre, vers les deux heures du matin. Sur les trente-deux hommes de l’équipage, il n’en restait plus que onze, y compris le capitaine, et, par surcroît de malchance, trois de nos camarades furent enlevés par un paquet de mer. […] A ma sortie de l’hôpital, je me suis rappelé le vœu que nous avions fait, les survivants de L’Aimable Elisa et moi, si la Sainte Vierge nous tirait du pétrin, de ne pas nous déclarer à nos familles avant d’avoir assisté, en leur présence, à une messe pour le repos de l’âme de nos camarades enlevés dans la nuit.

    Ainsi démarre le roman qui se déroule ensuite essentiellement à L’Ile Grande, et en particulier, à l’île Lern, appelée aujourd’hui l’île du Renard, îlot désolé que l’on peut voir depuis la LPO de L’Ile Grande, tout près de l’île Aganthon (ou Canton).

    Il s’agit certes d’un roman, mais dont l’histoire a sûrement été inspirée à Charles Le Goffic par les légendes de marins miraculeusement sauvés et venus remercier Notre-Dame de Bon-Secours. Elle rappelle aussi la dévotion dont les marins et leurs familles faisaient preuve envers elle, ce dont témoignaient les nombreux ex-voto présents autrefois dans la chapelle de Penvern.

    NB : pour les lecteurs intéressés le livre est toujours disponible chez son éditeur Le Pirate de l’île Lern (édition illustrée) – editions-des-regionalismes ou sur des sites comme celui de la FNAC .

  • Journées européennes du patrimoine 2025 les 20 & 21 septembre

    Journées européennes du patrimoine 2025 les 20 & 21 septembre

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    L’association des Amis de la chapelle de Penvern a participeé à l’édition 2025 des Journées européennes du patrimoine les 20 et 21/09/2025 avec :

    • L’ouverture excetionnelle les samedi 20 et dimanche 21 septembre de 14 h à 18 h pour des visites commentées par les guides de ce site classé.
    • Et, le dimanche 21 septembre matin, une visite historique (randonnée contée) sur les raisons de l’implantation de la chapelle au XIVe siècle.

    Voir aussi

    Journées Européennes du Patrimoine 2025 | Centre des monuments nationaux

  • Forum des associations de Trébeurden (06/09/2025)

    Forum des associations de Trébeurden (06/09/2025)

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    Pierre sur le stand des Amis de la chapelle

    L’association des Amis de la Chapelle de Penvern était représentée au forum des associations 2025 organisé par la Mairie de Trébeurden au Sémaphore.

  • Concert « Fiamma & Foco » le 28 août 2025 à 20h30

    Concert « Fiamma & Foco » le 28 août 2025 à 20h30

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    L’ensemble de musique ancienne FIAMMA & FOCO créé en 2015 en Bretagne par Marta Gliozzi, a donné un beau concert ce soir à la chapelle. La formation était composée aujourd’hui de trois musiciens

    • Marta Gliozzi organiste (orgue positif [au sens où il se pose, au sol en l’occurence]), diplômée du conservatoire de Turin, la ville où elle est née, créatrice de l’ensemble Fiamma & Foco avec la flutiste Elodie Bouleftour, absente ce soir.
    • Armelle Morvan, soprano spécialisée dans la musique du XVIIe siècle, maître de choeur et enseignante de chant au Conservatoire intercommunal de Lannion.
    • Maxime Chevrot, sacqueboutes alto et ténor.

    Le programme était centré sur la musique baroque des XVII et XVIIIe siècles. Des compositeurs connus, et d’autres moins du public non initié. Marta et ses acolytes présentent ceux-ci avant chaque pièce. Cette musique a été écrite à l’époque où la chapelle se construisait. Son interprétation ce soir dans ce lieu est particulièrement émouvante.

    Marta joue un orgue portatif qui fonctionne exactement comme un orgue classique : de l’air soufflé dans des tuyaux. Ceux-ci sont cachés à l’intérieur de la machinerie et une petite souflerie alimentée par l’électricité injecte l’air dans les tuyaux. Le son est doux avec un léger souffle, il apparaît parfait pour porter cette musique baroque.

    La voix d’Armelle est très pure, assortie d’un léger trémolo. Elle s’élève sous la voute de l’édifice en pleine harmonie avec la simplicité de l’orgue. Cette musique baroque est marquée par la sobriété et la méditation, nos trois interprètes ce soir se sont merveilleusement glissés dans ce moule.

    Maxime explique son instrument, la saqueboute, l’ancêtre du trombone à coulisse, au son un peu plus brumeux et étouffé, que son sucesseur, sans doute le fait d’un embout dont la forme a ensuite évolué. Il joue une copie d’un instrument allemand du XVIe siècle. Il n’existe plus de saqueboute originale, le métal dont elles étaient faites ne résistant pas au temps.

    Le tromboniste s’exprime magnifiquement dans une sonate de Vivaldi écrite pour violoncelle et orgue, dont il a transcrit la partition du violoncelle pour saqueboute. L’exercice est difficile et les deux moiuvements rapides de cette sonate le voient développer une virtuosité remarquable.

    Maxime, Marta & Armelle

    Lorsqu’elle introduit Carlo G., très présent au programme de la soirée, Armelle explique que sa musique nous est parvenue du début du XVIIe, intégralement écrite sur partition, ce qui était rare à l’époque. Elle émet aussi l’hypothèse que derrière Carlo pourrait se cacher une compositrice. En effet, le statut de la femme, plutôt contraint en ces temps, ne les autorisait pas à se mettre en avant.

    Quant à Barbara Strozzi (1619-1677) elle fut la première compositrice professionnelle vénitienne à oser revendiquer cette position. C’est donc avec admiration que Fiamma & Foco interprète sont Che si puo’ fare.

    Chaleureusement applaudi par l’audience ce soir, l’ensemble a immédiatement repris la route pour ses concerts des trois prochains jours joués à Quimper, Douarnenez et Carhaix, avant de rallier Turin pour un festival fin octobre.

    Quel plaisir de partager avec des musiciens pleinement engagés dans leur art et qui nous on fait découvrir ce soir avec talent et émotion des pièces de cette musique baroque en plein accord avec l’atmosphère de chapelle Notre-Dame de Citeaux.

    Programme

    « L’âme et le souffle »

    • Carlo G., Mater Jerusalem
    • Girolamo Fresscobaldi, Toccata per l’Elevazione
    • Carlo G., Benchè le stelle
    • Carlo G., Ego dormio
    • Girolamo Fresscobaldi, La Tromboncina
    • Allessandro Grandi, O quam tu pulchra es
    • Carlo G., Sicul Sponsus
    • Giovanni Battista Bovicelli, Io son ferito
    • Barbara Strozzi, Che si puo’ fare
    • Antonio Vivaldi, Sonata V in mi m. RV 40
    • J.-S. Bach – A. Vivaldi, Adagio BWV 593
    • J.-S. Bach, Ich wünschte mir den Tod BWV 57
    • Carl Philipp Emanuel Bach, Trio en ré m.
    • Georg Philipp Teleman, Ich hebe meine Augen auf
  • L’assemblée générale de l’association s’est tenue le 18 août 2025

    L’assemblée générale de l’association s’est tenue le 18 août 2025

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    L’assemblée générale de l’association « Les Amis de la Chapelle de Penvern » s’est tenue à la chapelle ce lundi 18 août.

    Ce fut l’occasion de rappeler les grands évènements qui se sont déroulés au cours de l’année 2024, et même de passer en revue ceux, déjà nombreux, organisés dans les premiers mois de 2025.

    Les nombres d’adhérents et de visiteurs en hausse montrent que les actions menées permettent de faire partager ce joyau du patrimoine religieux breton à de plus en plus de monde.

    Le compte rendu de la réunion

  • Concert Festival « Cordes en Trégor » le 12 août 2025 à 20h30

    Concert Festival « Cordes en Trégor » le 12 août 2025 à 20h30

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    Le trio composé de Ryo Kojima (violon), Ludovic Levionnois (alto) et Jérémy Garbarg (violoncelle) s’est produit à la chapelle le 12 août à 20h30 pour jouer :

    J.S Bach, Variations Goldberg pour trio à cordes ;
    E. Dohnanyi, Sérénade pour trio à cordes op.10

    Voir aussi

    et

    Cordes en Trégor sur Facebook

    Le site web | Festival de musique de chambre Cordes en Trégor

    Festival Cordes en Trégor (2025)
  • Concert « Zonrongo Trio » le 10 août 2025 à 21h

    Concert « Zonrongo Trio » le 10 août 2025 à 21h

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    Le Zorongo Trio a donné un concert ce soir à la chapelle de Penvern.

    Le groupe est une fusion flamenco-lyrique autour des mélodies populaires andalouses ressuscitées de la mémoire collective par l’artiste universel Federico Garcia Lorca. Le Trio de voix, guitare et violon donne libre cours à toute la puissance de la guitare flamenca qui se mêle aux cordes chaudes du violon et exaltant la voix qui se veut tantôt dramatique et nostalgique, tantôt joueuse et espiègle.

    Voir aussi

    La présentation du trio

    https://drive.google.com/file/d/1ntci_BvE2HbpKG75X2EjUrBUuGLHLdmg/view

    Le trio sur Youtube

    https://www.youtube.com/@ZORONGOTRIO

  • L’interview de Marie

    L’interview de Marie

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    Alors que nous suivions la visite historique de Penvern et de sa chapelle, l’une des participantes nous a raconté ses souvenirs du lieu.

    Visitez aussi la chaîne de la chapelle

    Youtube

  • Conférence sur les phares de Bretagne le 5 août à 18h

    Conférence sur les phares de Bretagne le 5 août à 18h

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    La chapelle de Penvern reçoit cet été le peintre Râmine, observateur des civilisations maritimes et spécialiste des mémoires portuaires, qui expose à la chapelle ses peintures des phares de Bretagne. Dans ce cadre une conférence a été organisée ce 5 août à 18h où Gérard Raoul a incarné la vie dans ces phares.

    Il a fait ses débuts en 1979 aux Phares & Balises en tant que gardien du phare des Triagoz en face de Trébeurden. Par la suite, il a gardienné les autres phares des Côtes d’Armor, notamment le phare des Sept-Îles, les Héaux de Bréhat et les Roches-Douvres,… Avec l’automatisation, il a poursuivi ses missions dans la maintenance des équipements lumineux de la signalisation maritime.

    Cette conférence a rencontré un franc succès tant ce métier de gardien de phare continue à fasciner le public. La chapelle était pleine avec près de 150 personnes. Même avec des bancs ajoutés en dernière minute, certains auditeurs ont du rester debout.

    Avec une grande simplicité Gérard a présenté quelques souvenirs de sa vie dans les phares, puis donné des détails sur son activité de responsable des services techniques de Lézardrieux.

    Il a beaucoup oeuvré dans le phare des Triagoz. A ses débuts les feus étaient alimentés au pétrole et le mécanisme d’horlogerie faisant tourner la lanterne avec une stricte régularité devait être remonté toutes les trois heures. Deux personnes gardaient le phare en même temps. La relève avait lieu une fois par semaine permettant de faire « monter »un nouvel effectif et d’en faire revenir un autre à terre, ainsi bien sûr que d’approvisionner le phare. Parfois le temps agité empêchait le bateau de relève de sortir de la passe de Ploumanach et c’est alors le canot de la SNSM qui assurait la relève. Aux Triagoz celle-ci était réalisée à marée basse, période à laquelle l’annexe du bateau de la relève pouvait accoster à une petite cale situéeà la base du phare.

    Lorsqu’il y avait des tempêtes, le phare vibrait, mais ne bougeait pas. La porte d’entrée était montée sur des gonds, comme une porte de saloon. Les paquets de mer entraient alors au rez-de-chaussez. Pour passer devant la porte Il fallait attendre que le premier paquet de mer se soit fracassé sur le phare pour passer rapidement avant l’arrivée du second.

    Et puis la modernisation est arrivée, l’électronique a remplacé le pétrole, les éoliennes et les panneaux solaires ont fait leur apparition. Il y eut même un projet de construction d’un ascenceur dans un phare récent, projet finanalement abandonné, que se serait-il passé si « les gardiens restaient coincés dans l’ascenceur ? »

    Enfant de fermiers bretons, Gérard s’est tourné vers le métier de gardien de phare surtout pour « ne pas se retrouver à Paris ». Il a apprécié cette vie de grands vents et d’espaces infinis. Il s’est satisfait de son côté monacal, « je suis un homme calme » nous dit-il et c’est plutôt lors des retours à terre qu’il affrontait les difficultés : la foule, l’agitation,les enfants…

    Aujourd’hui la fonction de gardien de phare n’existe plus formellement mais les équipes des phares et balises continuent à maintenir en bon état de marche non seulement des phares eux-mêmes mais aussi de toute une kyrielle de tourelles, bouées, espars qui assurent toujours la sécurité maritime.

    Une dernière anecdote en partant : un jour que Gérard avait été déposé pour une journée de maintenance sur un phare automatique, le bateau venant le récupérer n’a pas pu accoster à cause de la houle. Comme il ne voulait pas passer la nuit dans le phare qui n’était plus habité et où il n’y avait donc rien à manger, il décide de se faire passer une bouée attachée au bateau par une corde, et hop, à l’eau pour rejoindre le navire !

    La conférence annoncée dans la presse

    Exposition Râmine

    L’exposition de Râmine à la chapelle de Penvern se déroule jusqu’au 14 août 2025 ; elle est ouverte chaque jour de 15 h à 18 h 30.

    Toutes les informations sur l’exposition ici.