Nous en sommes en train de finaliser le programme culturel de cet été 2025 à la chapelle de Penvern.
Les grandes lignes sont résummées dans le document ci-dessous. Au fur et à mesure de leur confirmation, nous publierons sur nos médias tous les détails d’organisation de ces concerts et évènements.
La compagnie Les Zazous a proposé une expérience immersive le vendredi 20 juin à 20h.
Elle n’aime pas les cases, elle aime les collaborations insolites entre l’image et le son, le lieu et le son, et parfois le public fait partie intégrante du processus créatif.
Quelques images de la répétition sur la page Facebook de la Compagnie
Le trio composé de Ryo Kojima (violon), Ludovic Levionnois (alto) et Jérémy Garbarg (violoncelle) jouera à la chapelle le 12 août à 20h30 le programme suivant.
J.S Bach, Variations Goldberg pour trio à cordes ; E. Dohnanyi, Sérénade pour trio à cordes op.10
Le groupe indien de Jodhpur est revenu donner un concert à la chapelle de Penvern ce samedi.
ShaizanShahidAyan
Ils s’étaient déjà produits deux fois à Penvern et, comme précédemment, ils l’ont fait sous le patronage de l’association Am’India, une organisation caritative qui s’engage au Rajasthan.
Les trois musiciens sont de la même famille : Shahid (tabla [percussion]) est le père d’Ayan (saranghi [instrument à cordes]) et l’oncle de Shaizan (bansuri [flûtes indiennes]). Ils viennent de Jodhpur au nord de l’Inde, une ville où il fait couramment 40 ou 45°C, alors ce soir sous les frimats de Penvern ils sont plutôt frigorifiés et attendent le début du concert sous des plaids.
Leur musique est inspirée de celle jouée dans les temples hindouistes et les demeures des riches maharajas. Basée sur une rytmique à 16 temps elle permet à Ayan et Shaizan d’improviser des mélodies répétitives qui se répondent l’une l’autre, parfois agrémentées de la voix d’Ayan qui vient se surajouter dans ce dialogue lancinant. Chaque morceau dure de 20 à 30 minutes.
Le saranghi est l’instrument le plus « exotique » pour notre culture occidentale. Il émet grodo-modo le son d’un alto lorsque les trois cordes principales sont jouées avec un archet. Mais il est construit également avec trente-cinq cordes accessoires qui sont frappées avec les doigts comme intermède entre les longues mélopées tirées des trois cordes majeures.
Un téléphone mobile est posé devant eux qui émet un son métallique mono-note durant tout le concert, servant de fond sonore sur lequel sont posées les couches instrumentales et vocales créées par les musiciens.
Le premier morceau chanté raconte la longue attente d’une femme dans un village qui s’impatiente de ne pas voir revenir son mari parti travailler à la ville. Il revient heureusement dans son foyer et la rythmique s’accélère en même temps que s’apaise le coeur de l’épouse inquiète, puis rassurée. Une histoire éternelle.
La musique est méditative et empreinte de spiritualité comme ils nous l’expliquent (en anglais), c’est « la nourriture de l’âme ». Conscients de jouer dans une église catholique, ils dédient leur dernier morceau « à Jésus » qui comme l’hindouisme délivre un message d’amour universel.
Avant de nous quitter ils remercient le public du chaleureux accueil reçu en Bretagne et Elisabteh Quintin qui, à la tête de l’association caritative Am’India, les aide à se produire en France depuis plusieurs années et à… trouver des aliments pimentés lors de leurs tournées pour se souvenir de leur pays lointain.
Ils nous font redécouvrir le côté universel de la musique qui peut réunir les continents et les religions.
Le concert « L’Europe humaniste » a été présenté cet après-midi par l’ensemble Capriol & Cie qui se produit régulièrement à la chapelle de Penvern.
Martine Meunier et Isabelle DiverchyIsabelle DiverchyMathias Mantello Nathalie Le GaouyatNathalie Le Gaouyat et Ingrid Blasco
Les cinq musiciens ont présenté un programme tout en subtilité parcourant la musique de cette époque à travers des pièces en français, en allemand, en italien et en espagnol. Ces quatre pays furent traversés par ce grand mouvement culturel européen qui présageait l’âge moderne et fit beaucoup pour le développement de l’art et la culture.
Un poème écrit par François 1er et mis en musique par Antoine Gardane débute cette soirée.
Doulce mémoire en plaisir consumée Ô siècle heureulx qui cause tel sçavoir La fermeté de nous deux tant aymée, Qui à nos maulx, a sceau si bien pourvoir Or maintenant a perdu son pouvoir, Rompant le but de ma seule esperance, Servant d’exemple à tous piteux à veoir, Fini le bien le mal soudain commence.
Poème de François 1er (1494-1547)
Capriol & Cie utilise avec bonheur les instruments d’époque, vielle à roue, épinette, percussions pour entourer les voix soprano et alto des deux chanteuses et nous plonger ainsi dans l’atmosphère de cette époque. Isabelle nous précise que la renaissance fut l’âge « de la beauté et du savoir » et que même l’esthétique des instruments suit ce précept : « ils sont beaux, y compris à l’intérieur ! »
Le cadre de la chapelle est particulièrement approprié puisqu’elle date de la même époque. Les musiciens se sentent portés par cette proximité et délivrent une très belle prestation qui a enchanté les spectateurs venus nombreux.
Après le concert, un moment convivial a été organisé, avec tisane et vin chaud pour retrouver un peu de chaleur. Les spectateurs ont pu rencontrer les musiciens, entendre leurs explications sur les instruments et la musique. Pour ceux qui ne connaissaient pas encore la chapelle ce fut aussi l’instant de la découverte de ce joyau de l’art religieux breton.
La présentation du concert
L’ensemble Capriol & Cie se consacre à la musique profane de la Renaissance.
Enregistrement du 1 janv. 2019 – Capriol & Cie. Ingrid Blasco, vielle à roue Isabelle Diverchy, chant et épinette Nathalie Le Gaouyat, viole de gambe et vielle à roue Mathias Mantello, percussions Martine Meunier, chant
Trobairitz est le féminin de troubadour, du verbe occitan trobar : trouver. Trobairitz est donc celle qui trouve les bons mots pour composer des chansons comme ils l’ont illustré cesoir avec ce beau concert.
Concert Trobairitz (24/08/2024)
« Dames de Cœur » est dédié à ces femmes poétesses, oubliées de l’Histoire mais fort présentes dans le monde courtois et aristocratique des XIIe et XIIIe siècles en Occitanie. Bien que certaines d’entre elles aient été à la fois poétesses et compositrices, aucune des mélodies associées à ces textes ne nous est parvenue. Ingrid Blasco a donc composé des musiques originales pour chacune des poésies qui comptent ce carnet courtois, dont les pages continuent de nous émouvoir au plus profond, malgré les siècles nombreux qui nous séparent de leurs autrices. Ces pièces chantées côtoient des pièces instrumentales médiévales, souvent anonymes, certaines échappées du Manuscrit du Roi, dépoussiérées par les influences de chacun des musiciens.
Pendant plusieurs jours, le festival propose une programmation diversifiée avec de la musique de chambre, de la danse, de la médiation culturelle, des ateliers pour enfants et des rencontres avec nos artistes français d’excellence.
Le Festival Cordes en Trégor est l’occasion de découvrir de nouveaux talents et de savourer des concerts de qualité dans un cadre unique. Les organisateurs du festival mettent un point d’honneur à proposer une programmation éclectique et accessible à tous, afin que chacun puisse trouver son bonheur et passer un moment inoubliable.
Mais c’est aussi l’occasion de promouvoir le patrimoine du Trégor de la plus belle et mélodieuse des manières.
Dans le cadre de la troisième édition du festival, se déroulant du 11 au 15 août 2024, la chapelle de Penvern aura la chance de recevoir un duo de violoncellistes français à la carrière internationale et deux jeunes, violoniste et altiste, à l’orée de leur carrière… des jeunes artistes d’excellence dans un lieu unique…
Le concert
Très beau concert donné ce soir par des musiciens d’une désarmante jeunesse mais d’une remarquable virtuosité, ils sont enthousiastes, souriants et pédagogues. Entre Bach et Offenbach ils nous font découvrir des compositeurs moins célèbres qui bousculent un peu nos oreilles avec des sons plus contemporains.
Alessandro Rolla (1757-1841), compositeur, chef d’orchestre et virtuose du violon qui fut le professeur de Paganini, et amena de nouvelles techniques pour le violon et l’alto. Ses oeuvres nécessitent une grande maîtrise de l’instrument à cordes pour jouer beaucoup d’aigüs « pour notre plus grande difficulté » précise le violonisteen souriant . Mais aussi Rebecca Clarke (1886-1979), compositrice et violoniste britannique, qui écrit son duo en 1918 pour piano et alto, pièce retranscrite ici pour violoncelle et alto.
La chaconne de Bach, plus classique, demande la même virtuosité dont s’acquittent les interprètes avec un égal bonheur.
Offenbach (1819-1880), compositeur et violoncelliste, écrivait des pièces pour ses élèves en les classant par niveau de difficulté. Instrumentiste de grand talent il fit lui aussi évoluer la technique du jeu, notamment sur la gestion des aigüs sur le manche. Ce Duo op 54 pour violoncelles est classifié « très difficile » et il l’est manifestement.
Emporté par l’allégresse de ces jeunes musiciens, le public de la chapelle leur fait un triomphe, mesurant l’immense travail qu’ils ont assumé pour jouer ces oeuvres complexes avec un tel talent.
Programme
Jean-Sébastien BACH, « Chaconne » pour violon et violoncelle
Jacques OFFENBACH, duo No. 2 Op. 54 pour deux violoncelles
Alessandro ROLLA, Duo Concertant pour violon et alto No.3 Op. 12
Rebecca CLARKE, « Deux pièces pour alto et violoncelle »
Bach – Suite dansée BWV 1007 (Jérémy Garbarg & Auxane Chauveau), enregistré en live au Festival Cordes en Trégor à la Chapelle Sainte-Anne de Lannion, le 10 août 2023.
Notre trio de douceur est revenu cette année à Penvern. Le concert jazz-folk donné était assez similaire à celui de 2023, l’enthousiame et la bonne humeur des musiciens n’ont pas varié. Comme ils l’expliquent entre les morceaux joués, l’idée est de semer « les petits cailloux » du bonheur sur les routes de Bretagne, et c’est réussi.
Poésie et tradition inspirent ce trio virevoltant de multiinstrumentistes tous de blanc vêtus. Et toujours ils chantent la liberté, celle d’Eluard et de son célèbre poème éponyme, celle de Michel Legrand composée pour les amoureux et celle d’Oscar Peterson, le pianiste et compositeur canadien qui écrit « Hymn to Freedom » :
When every heart joins every heart and together yearns for liberty, That’s when we’ll be free. When every hand joins every hand and together moulds our destiny, That’s when we’ll be free. Any hour any day, the time soon will come when men will live in dignity, That’s when we’ll be free. When every man joins in our song and together singing harmony, That’s when we’ll be free.
Hymn to Freedom (Oscar Peterson)
Un très joli concert qui a enchanté les spectateurs de Penvern ce soir.
Mais après cet instant hors du temps dans la chapelle, il faut charger le camion…
Comme on n’arrive pas à se quitter ainsi, on se retrouve ensuite au bar de la plage pour parler de… liberté et apprendre que Cécile et Jean sont associés dans un autre trio, le Trio Fragment, avec un saxophoniste allemand de jazz : Andreas Gummersbach. Ensemble ils ont fait revivre Barbara dans un univers franco-allemand. C’est Barbara qui avait créé cette incroyable ode à la réconcilation entre les ennemis héréditaire, Göttingen !
A peine vingt après cette terrible guerre mondiale qui dévasta l’Europe, Barbara qui dut se cacher à Paris durant l’occupation allemande du fait de sa religion juive, présentait un concert dans la ville de Göttingen et fut frappée par la gentillesse d’étudiants locaux qui lui trouvèrent le piano à queue dont elle avait besoin. Elle composa Göttingen sur un coin de table qu’elle improvisa le dernier jour de sa série de concerts dans la ville. Cette chanson est devenue par la suite l’un des symboles artistiques de cette réconciliation qui allait mettre du temps à se consolider et bouleversa tellement les âmes de ces deux peuples.
Ô faites que jamais ne revienne Le temps du sang et de la haine Car il y a des gens que j’aime A Göttingen, A Göttingen
Et lorsque sonnerait l’alarme S’il fallait reprendre les armes Mon cœur verserait une larme Pour Göttingen, pour Göttingen…
Le Trio Fragment a monté un spectacle basé sur les chansons de Barbara qu’il a présenté en France et en Allemagne, et même à Jérusalem, 50 après la création de Göttingen, 70 ans après la paix entre les deux pays. Et c’est à cette occasion qu’ils ont recueilli les réactions souvent bouleversantes des spectateurs français ou allemands, les descendants de ceux qui se sont battus si sauvagement durant trois guerres.
Emus par l’intensité des sentiments déclenchés par leurs concerts, ils ont distribué papiers et crayons aux spectateurs pour qu’ils écrivent leurs âmes. Et ils en ont fait un livre qui accompagne le CD. Beaucoup des réflexions des publics se réfèrent au passé tragique entre France et Allemagne mais surtout à la réconciliation durable intervenue depuis, portée aussi par les mots de Barbara si poétiquement chantés par le Trio Fragment.
Les enfants, ce sont les mêmes, à Paris ou à Göttingen
Soanny Fay a prséenté ce soir à la chapelle de Penvern ses sept élèves qui, accompagnées au piano par Sophie Pornin, ont interprété des pièces du répertoire classique en rapport avec l’eau. Souvent en solo, parfois en duo, elles ont déroulé un joli programme qui s’est terminé sur la Barcarolle d’Offenbach.
En guise de bis, l’ensemble des chanteuses et Soanny sont revenus sur la scène pour reprendre la Barcarolle avec le public enchanté de ce joli moment.
Les chemins qui vont à la mer sont inspirants, et le répertoire lyrique évoquant les flots, les fleuves, les rivières, l’onde, l’océan, les tempêtes, les rives et les lagunes ont fait rêver Britten, Schubert, Fauré, Bizet, Duparc, Vivaldi, tosti, Haendel…
Un voyage lyrique en escale à la chapelle de Penvern à Trébeurden.
Ce concert d’airs et ensembles d’opéra et de mélodies clôture une master class de chant lyrique avec la soprano Soanny Fay de l’opéra de Paris et la pianiste Sophie Pornin.